Monsieur Jacques Pageix entre sur concours à la Direction Générale de l’Aviation Civile le 1er octobre 1967, en qualité d’élève Ingénieur des Etudes et de l’Exploitation de l’Aviation Civile, spécialité « exploitation technique et économique ». Il obtient le brevet de pilote privé à Carcassonne en 1968.
Au cours de sa troisième année de scolarité à l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile, il effectue un stage au Centre en Route de la Navigation Aérienne-Nord , puis à Air France, à la Direction des Opérations aériennes, où il participe à la préparation des manuels d’opération lors de l’arrivée des Boeing 747, et à la mise en œuvre d’un dispositif d’atterrissage « tête haute » expérimenté en ligne sur les Caravelles.
Il est ensuite placé sous les drapeaux le 1er novembre 1970. Mis à la disposition du ministère des affaires étrangères et de la coopération en qualité de volontaire du service national actif relevant de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Il est affecté à l’Ecole Africaine de l’Aviation Civile et de la Météorologie (EAMAC), à Niamey, république du Niger, où lui sont confiés le cycle préparatoire aux 3 filières spécialisées, l’enseignement des mathématiques et de la physique, et le recrutement initial qu’il effectue en 1971, en Côte d’Ivoire et en Mauritanie.
Libéré le 25 avril 1972, il est affecté au Service Technique de la Navigation Aérienne où il participe à l’élaboration du Plan d’Equipement Aéronautique (spécifications), à la desserte des Alpes, et à diverses expérimentations touchant les installations et les procédures.
Il obtient le brevet de pilote des corps techniques en 1973 après un stage au centre de Challes-les-Eaux.
Le 1er décembre 1973, il est affecté au District Aéronautique « Auvergne » relevant de la Direction Régionale de l’Aviation Civile Sud-Est en qualité d’adjoint au chef du district, et en assurant les permanences opérationnelles (interventions, enquêtes-accidents, etc.). Sur ce point, le nombre d’enquêtes accidents réalisées par Monsieur Pageix de 1973 à 1982 en Auvergne puis de 1982 à 1997 en Région Parisienne.
Les actions majeures entraînant une forte mobilisation ont été, dans le cadre général de la politique de désenclavement de la région, la modernisation de l’aéroport de Clermont-Aulnat et, de 1974 à 1978, dans le cadre du plan d’équipement aéronautique puis du plan de relance, l’aménagement des aérodromes d’Aurillac, Le Puy, Montluçon-Guéret, et ensuite Moulins-Montbeugny avec le transfert du Centre international de parachutisme à Lapalisse. Plus tard, il participe à l’aménagement du Centre international de vol à voile d’Issoire.
La mise en place de la délégation aéronautique « Auvergne », entité quasi autonome créée en 1980-81 s’est traduite par une multiplication des contacts avec les élus, les instances régionales et départementales et les services préfectoraux.
Le 1er septembre 1982, Monsieur Pageix est nommé directeur de l’aérodrome de Toussus-le-Noble. Il dirige pendant une assez longue période cette plate forme. Il s’attache au cours de ces nombreuses années à concilier les différents partenaires; au prix de nombreuses actions, rencontres et réunions, il parvient à instaurer, sous l’égide du préfet, et dans le cadre de la commission consultative de l’environnement, un réseau de confiance mutuelle, auquel sont associés les élus, les riverains, les sociétés d’aviation d’affaire et les aéro-clubs.
En 1994, il rédige et diffuse à l’attention des usagers une charte de bonne conduite validée par la commission de l’environnement.
Tout au long de ce séjour, s’établissent des relations étroites avec les autorités de la base aéronavale voisine de Toussus, avec qui des opérations conjointes ont été organisées. Des relations professionnelles s’établissent également avec le contrôle local militaire de Villacoublay, organisme de contrôle aérien lié à celui de Toussus.
De 1982 à 1994, il prépare et gère avec les organisateurs le rassemblement à Toussus et le départ de plusieurs courses aériennes : Transatlantique, Transafricaine, Paris-Moscou, Paris-Pékin, Paris-Langkawi avec la Reine Nour de Jordanie, ainsi que d’autres manifestations : anniversaire de la disparition en 1945 au décollage de Toussus de l’amiral Ramsay organisateur du débarquement de Normandie avec les maires de St-Germain en Laye et de Toussus, l’anniversaire de la libération de Toussus avec la famille de Hautecloque et le Général Massu.
Il participe à de nombreux forums de l’emploi organisés sous le patronage du Conseil Général, au sein duquel est créé un stand des métiers de l’aviation.
Son activité de pilote se poursuit à Toussus notamment par la mise en place à Toussus d’avions de la flotte d’Orly pour les missions (enquètes-accidents notamment) et pour faire voler les contrôleurs aériens dans l’environnement complexe de la région parisienne.
A partir de 1992, il contribue à la mise en place de vols réguliers pour le compte de la société de traitement des produits nucléaires COGEMA (vol sur Cherbourg) et de Renault dont le Techno-centre s’est installé à proximité de l’aérodrome (vols sur Valladolid).
Il participe à la permanence opérationnelle du service Aviation Générale d’Aéroports de Paris (11 aérodromes). Aux nombreuses enquêtes-accidents réalisées sur toutes ces plates formes et aux abords de celles-ci, se sont ajoutées, à Toussus, antérieurement à la mise en place de pompiers d’aérodrome en 1995, des interventions de Secours-incendie avec engagement effectif sur des feux d’avions et de bâtiments.
Le fonctionnement du service du contrôle aérien sur cet aérodrome est entré dans une phase délicate à partir des années 1990, du fait d’une diminution durable de l’effectif de contrôleurs aériens en place. Ceci l’a conduit à la création d’un organisme AFIS et des procédures coordonnées avec Orly et Villacoublay. Il a par ailleurs dirigé un groupe d’étude pour la réalisation d’une nouvelle vigie et de nouveaux meubles de contrôle.
Le 13 janvier 1997, Monsieur Pageix est affecté à la direction de l’Aviation Civile Nord en tant que chef du cabinet du directeur. A ce poste, tout en assistant le directeur dans ses fonctions, il est responsable:
-Des questions touchant la Défense : notamment, il est le correspondant de zone de défense pour l’Ile-de-France ;
-De la supervision de la sûreté : il s’est chargé notamment de la mise en place en 1998 du SGITA (système de gestion automatisée des titres d’accès). Pour assurer l’intégrité de Centre en Route de la Navigation Aérienne, point sensible installé sur le complexe d’Athis-Mons, il a organisé en 2000-2001 la mise en place d’un contrôle d’accès destiné à protéger l’enceinte, le CRNA et les autres bâtiments du site. Il assure la transmission et le suivi des mesures de sûreté applicables tant au niveau du complexe que des aéroports de la Dac, notamment après les attentats de 2001.
-Du fonctionnement des services : participation au plan d’action et à la réorganisation de la Direction de l’aviation civile en 1998-1999, organisation et secrétariat des comités de direction et des comité techniques paritaires et suivi des affaires signalées ;
-De la communication : participation à l’organisation de manifestations (arrivée à Athis du tour de France cycliste des Dacs et CRNAs, coupe du monde de foot-ball, journées mondiales de la jeunesse), comptes rendus d’activité;
-De la continuité du service, qu’il assure notamment en l’absence du directeur;
-Des relations avec les préfets pour des affaires sensibles touchant notamment la sûreté,
Dès 1997, à l’issue d’un séminaire des cadres de la DAC, il est chargé de piloter pour le directeur et avec un consultant la réorganisation de la Dac-Nord. En conséquence de la réorganisation territoriale de 1994, la DRAC-Nord avait alors été séparée en 3 DACs (Ouest, Nord et Nord-Est) ; la Dac-Nord, ancien cœur de la DRAC, n’avait pas totalement rompu avec ses anciennes structures, en matière d’organisation, de fonctionnement et de moyens. Cette démarche, avec ses aspects humains toujours délicats à traiter, n’a pas toujours été facile. Elle a toutefois été acceptée par tous les agents qui se sont approprié les projets mis en discussion au sein de 20 groupes de travail placés sous l’égide d’un comité de pilotage.
Peu après il a été chargé du transfert vers le district Ile-de-France des activités d’aviation légère des aérodromes d’aviation générale d’ADP dont la tutelle était exercée jusque-là par le service d’aviation générale d’ADP. Il a présidé en 1998 un groupe de travail (DAC/ADP/SFACT/SRH) chargé de ce transfert qui comportait trois volets : les renouvellements des licences qui ne pouvaient plus être effectués au sein d’ADP ; le transfert de la surveillance des 80 aéros-clubs basés sur les aérodromes d’ADP, le transfert des deux pilotes inspecteurs et la mise en place au district des moyens nécessaires pour assumer ces tâches supplémentaires. Ce transfert est devenu effectif en 2000.
En 2000, il a été chargé de représenter la Dac-N au sein d’un groupe de travail lancé à l’initiative d’ADP, avec le SBA sur l’avenir des plates formes d’aviation générales d’ADP.
Depuis 1997, il préside la commission de discipline du personnel navigant non professionnel de la Dac-N où il a eu à traiter des affaires particulièrement délicates.
Depuis leur création en 2003, il préside les commissions de sûreté des aéroports d’Orly et du Bourget.
Il participe à la permanence de direction de la Dac-Nord. Cette présence permet d’analyser sur place les événements, et de prendre des mesures appropriées susceptibles d’apaiser les passagers et d’informer les médias.
A plusieurs reprises, monsieur Pageix est appelé à organiser des visites et des exposés au siège de la Dac-Nord dans le cadre des échanges internationaux, notamment avec l’Afrique et la Chine : il a organisé notamment plusieurs fois la réception de délégations chinoises (Directeurs de l’aviation civile).
En 2007, M. Pageix s’est particulièrement investi dans l’organisation de plusieurs événements, tels que, les 60 ans des CRNA à Athis-Mons, des séminaires d’information du personnel sur la réorganisation de la DGAC, des réunions et ateliers réunissant les services de la DGAC sur le complexe d’Athis-Mons. Il a participé à la préparation, sous l’égide de la préfecture d’Ile-de-France, du Grenelle de l’Environnement tenu à Drancy le 17 octobre 2007.
Il a activement participé en 2007, en tant que membre du comité pour le centenaire de l’aérodrome de Toussus, à la préparation de la fête aérienne et au meeting aérien organisés sur cette plate forme, et qui a rassemblé un public nombreux au cours de la semaine du 6 au 16 septembre 2007.
Il a contribué au bon fonctionnement de la Dac-Nord dans tous ses aspects, tels que les comités de direction, les comités techniques paritaires, les commissions de discipline du personnel navigant non professionnel, les commissions de sûreté d’Orly,
Compte-tenu de son expérience acquise au sein des commissions de sûreté (participation à celle de Roissy avant l’arrivée du chef de ce département, et présidence de celle du Bourget durant plusieurs années), il a été appelé au début de l’année 2008 à installer les commissions de sûreté de Beauvais et du Havre.
En qualité de correspondant de zone de défense Ile-de-France, il a assuré la diffusion et suivit l’application des mesures vigipirate en liaison avec les préfets.
A ce titre, il a présidé le groupe de travail mis en place avec les services préfectoraux pour la refonte des plans Piratair-Intrusair des aéroports parisiens : celui d’Orly, qui réunissait les services de l’Etat : Préfecture, Douanes, Police, Gendarmerie (GTA et GIGN), ADP, compagnies aériennes, etc. Le plan d’Orly a été mené à son terme en juin 2009. Dans le même temps, ses fonctions le conduisent à participer à des exercices nationaux de défense sous l’égide du Haut Fonctionnaire de Défense (validation du nouveau Plan Piratair en février 2007, Piranet en mai 2008, NBCR en 2010), ou sous l’autorité préfectorale (deux exercices-test d’accidents Seveso en 2007, ayant un impact sur les aéroports).
A noter sa participation, en tant que membre nommé par le préfet de l’Essonne, aux travaux du Comité d’Information et de Concertation (CLIC) d’un site Seveso proche du CRNA-N et à l’établissement des plans de prévention associés.
Il a assuré jusqu’à son départ en retraite, au nom de la Dsac-Nord, le rôle de correspondant pour les questions de sûreté et de contrôle d’accès au complexe d’Athis-Mons où se trouve le CRNA-Nord. Il est l’Autorité de sûreté des systèmes d’information (ASSI) de la Dsac-Nord.
En fin 2008 et en 2009,il a été particulièrement mobilisé par la réorganisation de la Dac-Nord devenue la DSAC-Nord (qui a pris effet au 1er janvier 2009).
D’une manière générale, tout en participant à la mise en œuvre et au fonctionnement des nouvelles structures mises en place en DSAC-Nord dans le cadre de la réorganisation générale de la DGAC, il s’attache à continuer à assurer la bonne marche des activités qui lui sont confiées, en manifestant toujours le même souci de préserver la continuité des services, quelle que soit les sujétions à assumer, et de montrer leur bonne réactivité lors des nombreuses sollicitations dont ils sont l’objet: organisation et fonctionnement de la permanence, présidence des commissions de sûreté, de la commission de discipline, responsabilités liées à la zone de défense, coordination des mesures de sûreté, suivi ASSI, communication ciblée sur les métiers de la surveillance exercés au sein de la DSAC (par exemple, exposés lors de l’accueil en 2009 d’élèves de l’ENAC, etc.).
Il assure toujours, tous les mois, la permanence hebdomadaire de direction. Celle-ci revêt bien souvent l’aspect de permanences opérationnelles. Elle représente une sujétion récurrente particulièrement lourde en DSAC-Nord, qui surveille la majeure partie des compagnies aériennes, d’importantes plates-formes aéroportuaires et une forte activité d’aviation générale. Ce sont des sollicitations touchant tous les domaines de la navigabilité des aéronefs et de la sécurité aéroportuaire. Dans ce cadre, le permanent doit répondre aux demandes pressantes des compagnies lors de non-conformités touchant la navigabilité constatées sur leurs aéronefs, et pouvant entraîner des questions souvent délicates à gérer, en liaison avec les exploitants, les compagnies aériennes, et les autorités préfectorales et aéroportuaires : avions bloqués sur le territoire national ou à l’étranger avec la gestion des passagers, problèmes liés au couvre-feu d’Orly et de Beauvais, ou toute autre affaires prenant une dimension médiatique. Dans tous les cas, il doit veiller à la fois à la préservation de la sécurité des vols et au traitement correct des passagers, et ceci bien souvent dans un contexte de médiatisation forte.
Toutes ces actions, qui visent à dénouer des situations pouvant devenir conflictuelles, ne peuvent que conforter l’image de la DGAC
En 2009, il s’est particulièrement investi dans la préparation du plan de lutte contre la pandémie grippale, que ce soit en interne en participant à la mise en forme du plan de continuité et des modalités du travail à distance, ou bien en suivant l’application des mesures au sein des opérateurs aéroportuaires et des compagnies aériennes.
Il a été chargé de la mise en place du centre de vaccination d’Athis : en fin décembre 2009 et au début de 2010 , sous la double tutelle de la DGAC et de la préfecture de l’Essonne qui l’a réquisitionné à cet effet et nommé par arrêté chef du centre de vaccination d’Athis-Mons, et en coordination avec les services de santé, il a mis en œuvre un Centre de vaccination au sein du centre médical du complexe d’Athis-Mons, dispositif qui a fonctionné en Janvier 2010.
En 2010, il a été chargé pour la Dac-N de la gestion de la crise liée à l’éruption du volcan islandais.