En 1911, des hangars mobiles de campagne sont montés à Toussus-le-Noble. Les Bessonneau – le nom du fabricant suffisait à désigner alors ce type de hangar – ont été mis au point en 1908 par la société Bessonneau, établie à Angers où elle fabriquait déjà sous l’Ancien Régime des toiles à voile pour la marine. Ils apparaissent vers 1910 sur les terrains d’aviation. Ils sont constitués par une charpente en bois de sapin recouverte de toiles imperméables de couleur vert mat foncé proche du kaki. L’ensemble est consolidé extérieurement par une série d’arcs-boutants et de haubans. La fermeture est assurée en façade par deux rideaux portière supportés par des galets roulant sur rail. Tout comme les baraques Adrian, qui abritaient sur d’autres sites les équipages et les hommes de troupe, ces hangars faciles à monter et à démonter pouvaient être aisément transportés lors des changements d’installation des escadrilles.
Cet avantage permettait, en dehors de leur usage militaire, de les employer à titre provisoire lors des meetings aériens, manifestations très fréquentes dès les débuts de l’aviation. Ils étaient livrés en six dimensions depuis le type A de 20 x 20 m jusqu’au type F de 26 x 28 m, le plus courant étant le modèle B mesurant 20 x 24 m.
Ces hangars, très utilisés aux premiers temps de l’aviation, ont disparu aujourd’hui du paysage des aérodromes. Un des rares Bessonneau survivants, provenant de l’aérodrome d’Etampes est aujourd’hui la propriété de l’Aéroscope de Nantes qui souhaite le faire classer monument historique.
Deux hangars Bessonneau en provenance d’Issy-les-Moulineaux furent installés à Guyancourt au moment de la création de l’aérodrome.
huit aérodromes sur un plateau – Georges Beisson et Colette Guétienne 2011 / mise à jour Aériastory 2020