On ne dispose que de bien maigres renseignements sur cet aérodrome, créé sur 15 ha[i] par Gabriel Borel, vraisemblablement en mai 1912. Ses hangars se trouvaient implantés au nord de la ferme de la Grange à Châteaufort, le long du chemin menant à la ferme de Villaroy. Ils occupaient notamment l’emplacement actuel du rond-point situé au carrefour de la route de Toussus-le-Noble à Châteaufort et de la grande route départementale de Palaiseau à Trappes. Ils disparurent vers 1919.
Gabriel Borel, ingénieur-constructeur, s’intéresse à l’aviation vers 1909 et crée une école de pilotage à Mourmelon. Représentant des avions Blériot, il s’associe à Léon Morane qui pilote ces appareils et ils fondent l’Association Morane-Borel. Une publicité parue dans l’Aérophile du 1er janvier 1912 pour le Monoplan Borel-Morane domicilie leurs activités au 25 rue Brunel à Paris, avec les précisions suivantes : « Gabriel Borel, constructeur, fournisseur du ministère de la Guerre ». Il se sépare de Léon Morane au début de l’année 1912, ce qui donnera naissance, d’une part à la Société Anonyme des Aéroplanes Morane-Saulnier et, d’autre part, à la Société Anonyme des Aéroplanes Borel[iii] dont l’adresse est alors 22 bis et 22 ter boulevard Bourdon à Neuilly. Les encarts publicitaires paraissant par la suite dans l’Aérophile font mention de l’aérodrome qu’ils situent à Buc-Châteaufort, près Versailles[ii]. Ses appareils feront l’objet avant la guerre de commandes civiles et militaires, mais celles-ci ne tarderont pas à décliner. Borel continuera malgré tout à construire de nouveaux modèles d’avions et d’hydravions pendant la Première Guerre mondiale.
[i] « Châteaufort au temps des merveilleux fous volants », Châteaufort information, janvier 2000.
[ii] L’Aérophile du 13 juillet 1913.
[iii] Société Anonyme des Aéroplanes Borel ou Société Anonyme des Etablissements Borel, selon les documents.